témoignage

un soutien à l'adoption

time in / time out :
Temps en présence du parent / temps hors de la présence du parent



Je vais probablement enfoncer des portes ouvertes et dire des choses que tout le monde sait déjà, mais au cas où..

J'étais ce matin chez "mon psy", qui malheureusement ne travaille pas avec les enfants... Mais il aide bien la maman que je suis !!!
Nous avons aujourd'hui essentiellement parlé de L. et de "comment je pouvais m'y prendre pour diminuer/éviter les crises".
Je lui ai dit que je pratiquais le time-out, en enfermant L. dans sa chambre avec une minuterie de cuisine.

Il a insisté sur le fait que les 2 parents devaient rester solidaires et pratiquer la même méthode (mon mari pratique plutôt la méthode "fessée" ou la méthode "piquet contre le mur", où L. reproduit des comportements autistiques et s'automutile).
Il a insisté sur le fait que le principe du time-out était d'éviter les stimulations, et m'a dit que l'idée pouvait être bonne de le pratiquer en mettant L. dans la même pièce que moi, à faire des activités type modelage, peinture, légos, l'idée étant surtout d'avoir le silence absolu pendant ces quelques minutes (pas de musique, de bruits de cuisine, de frères et soeurs qui brassent autour, personne qui parle, etc...)
J'ai essayé ce soir, mais ce fut un échec, je n'ai pas réussi à garder L. tranquille (même pas une minute !). Mais bon, j'ai retenu le principe !

Deuxième chose, il m'a dit qu'étant donné un certain nombre de similitudes entre les enfants qui souffrent de troubles de l’attachement et les enfants troubles déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, il pensait que je pouvais peut-être essayer de lui donner des oméga-3, d'après des études américaines.
Il dit que si ça ne fait pas de bien, ça ne faisait de toute façon pas de mal et que je pouvais essayer pour l'instant sur environ 3 mois.

Troisième chose, toujours selon ces similitudes, et à raison, il dit que L. doit profiter de moments de "défoulement".
C'est vrai que souvent, en rentrant de l'école, j'envoie L. jouer dehors, ou qu'il met la musique à fond en dansant et hurlant comme un fou (on a la chance d'être en maison !).
Il propose plutôt de rester dans le principe du renforcement du lien en faisant des choses avec lui comme aller courir avec lui chaque soir avec un rituel (toujours même durée, même parcours), que si je n'aime ou ne peux courir, je peux être à vélo ou en roller, ou que ça peut être son père (pour ça, il faudrait qu'il soit là avant 21h !) mais toujours en suivant le principe de faire AVEC LUI (comme le time-out) et l'idée de ne pas profiter de ces moments pour une séparation ou un isolement sensoriel qu'il apprécie.
Comme pour les enfants hyperactifs, éviter télés, maisons pleines de bibelots et autres stimulis (couleurs, etc...)...

A.

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Je trouve qu'il a tout à fait raison ton psy, il a dû lire Nancy Thomas ou Johanne Lemieux !

Elle conseille d'installer dans le lieu de vie, là où maman peut voir, un petit tapis ou une chaise, qui sera l'endroit où l'enfant devra s'asseoir quand il a besoin non pas d'un time-out mais d'un time-in, la règle étant : tu t'y assieds en silence et comme je le veux (à toi de définir, bras croisés, en tailleur à terre, ou les deux pieds au sol et les mains sur les genoux ou...) pendant un temps qui ne devrait pas excéder en minutes le nombre d'années de l'enfant (6 ans donc 6 minutes, avec une minuterie) ou tu t'y assieds "n'importe comment" pour un temps double.
Le temps ne commence à se compter qu'à partir du silence et de l'immobilité. Pendant ce temps-là maman peut faire autre chose. Si maman est assise dans un fauteuil ou sur une chaise parce qu'elle lit le journal, boit une tasse de café..., le tapis ou la chaise peut être mis contre son fauteuil et maman peut mettre une main sur l'enfant.

Johanne appelle cela "le tapis de la colère". Ce tapis ne doit pas regarder le mur mais la pièce et en particulier la direction de maman. Evidemment c'est plus difficile à gérer quand il y a d'autres personnes, surtout d'autres enfants dans la pièce. Comme le temps est court, on peut peut-être proposer une pause aux autres enfants aussi pour que leur calme aide l'enfant à se calmer.

Nancy Thomas dit que des enfants vont d'eux-mêmes s'y asseoir quand ils sentent la colère ou l'énervement monter.
Cette idée est tirée d'un petit livre "When love is not enough" de Nancy Thomas.
Nancy Thomas est une dame qui a élevé plus de 20 enfants avec TA aux USA, elle n'a aucun diplôme particulier, seulement une extraordinaire expérience, il paraît qu'aux USA elle est très respectée par les professionnels pour son savoir-faire.
Ici ses méthodes éducatives seraient probablement taxées d'extrême-droite !

Françoise Hallet

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Gestion des crises : le minuteur

C. (4 ans) s’était mise à faire crise sur crise (très longues) et cela tous les jours ! Comme je ne savais plus quoi faire et que je n'aime pas l’isoler dans la chambre (surtout parce que je ne veux pas que la chambre soit considérée comme un endroit de punition), je l'ai assise sur une chaise et j’ai pris le très joli minuteur que mes enfants adorent, (une poule jaune et verte!)
Donc je mets ma hurleuse sur une chaise à côté de moi, je règle le minuteur sur 12 mn (je sais ça a l’air long mais les crises duraient 1h30 voire 2 h) et je lui dis fermement mais sans crier qu’elle doit avoir arrêté de crier lorsque ça sonnera !

Au début elle a continué mais au bout d’un moment elle était si concentrée sur le minuteur qu’elle a arrêté de crier : je l’ai félicitée et je lui ai fait un bisou lorsque la sonnerie s’est déclenchée. Puis je l’ai autorisée à se lever et à aller jouer.

Au fur et a mesure des jours j’ai réduit la durée (je crois que j’ai fini a 4 min) et ça a toujours marché. Heureusement d'ailleurs car sinon je ne sais pas ce que j’aurais pu faire.

Une précision: pendant qu’elle était assise je faisais des choses et je ne la regardais pas....

N. maman de 4 zozos

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