Ce qui a facilité la sécurisation de ma petite dernière ?
- le fait que je connaisse bien les troubles de l'attachement, déjà vécus avec un autre de nos enfants
- le contact peau à peau quasi permanent pendant au moins un an, du vrai peau à peau quand la température le permet, sans vêtement
- le co-dodo : nous avons dormi avec elle pendant presque deux ans, et encore aujourd'hui, en cas d'angoisse, elle dort sur un petit matelas à côté de nous
- le portage intense pendant deux ans, pratiquement continu sauf les temps de jeux et de sommeil
- peu de lien avec l'extérieur dans les premiers mois, pas de baby-sitter, la sécurité et l'attachement au sein de la famille d'abord !
- l'observation de l'enfant et l'évitement de tout ce qui pouvait générer de l'angoisse, malgré les critiques de nos proches ("tu vas la pourrir, laisse la pleurer un peu, etc")
- l'instauration de rites qui rythment la journée, en sorte que l'enfant ne soit pas surpris, devine facilement ce qu'on va faire après, parce que tout arrive toujours dans le même ordre (je me rappelle l'angoisse de ma grande qui demandait toujours "maman, qu'est-ce qu'on va faire après?")
- la patience maximum, sans énervement, lors de ses crises : couchée contre elle, disant "oui, je sais, c'est difficile, ça va aller, tu verras..."
- poisson et oméga 3 pour calmer les agitations, nourriture sucrée et fondante pour gérer les coups de blues
- des séparations très courtes mais régulières quand l'enfant commence à aller mieux, une sortie pour soi, une heure ou deux, annoncée à l'avance ... malgré les protestations de l'enfant "Nooon maman, ne sors pas..."
- l'acceptation par le personnel de la crèche de ma présence à ses côtés pour faciliter son adaptation (une exception qui a duré environ six semaines -elle y allait deux ou trois fois chaque semaine une demi-journée), puis la compréhension de l'instit lorsqu'elle est allée à l'école maternelle à 4 ans (à trois ans elle n'aurait pas pu, pourtant école et crèche étaient dans les mêmes locaux); sans cette compréhension et cette exception, je l'aurais gardée à la maison !
- la présence importante du papa, capable de relayer ...
- le parler vrai sur les parents de naissance, mais sans excès de fréquence (une fois par mois environ)
Voilà je crois un aperçu de mes recettes
Isabelle