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un soutien à l'adoption

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Nous avons pu commencer à construire un petit quelque chose avec notre grande après plus d'un an de tâtonnement quand nous avons eu l'idée de "jouer au bébé" avec elle.
Elle voulait être ou redevenir un bébé, mais n'y arrivait pas. Elle était raide, ne se laissait jamais bercer, ni câliner, elle se couchait seule, se lavait seule, se soignait seule, à 5 ans passé !

Un jour nous lui avons donc proposé de jouer au bébé.
Tu es un tout petit bébé qui ne sait pas parler, je vais te laver, te changer, t'apprendre à parler et à marcher.

Parce que c'était clairement dit "un jeu" et que c'était limité dans le temps, elle s'est laissée faire, et un petit début d'attachement a pu naître.
Puis elle a pu se laisser faire hors "jeu".

Je me souviens de mon mari, lui donnant un biberon de jus de fruit dans ses bras, alors qu'elle avait 6 ans et quelque chose, et que nous étions invités chez des relations professionnelles pour l'apéro...

Ces jeux concernaient toujours des apprentissages : aujourd'hui on joue à t'apprendre à parler. Ou aujourd'hui on joue à apprendre à faire du 4 pattes. C'est seulement comme çà que çà marchait, je ne sais pas pourquoi.

S.

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Quand nous l'avons adoptée, notre fille Anna avait presque 5 ans et était très indépendante (se lavait, s'habillait toute seule, choisissait ses vêtements etc.) et ne montrait aucune envie de régresser.

C'est à six ans, à l'entrée au CP, qu'elle m'a demandé d'acheter un biberon pour une poupée, mais un "pour de vrai". Je l'ai emmenée en choisir un à la pharmacie, avec les accessoires (bavoir ...) comme une vraie petite maman. Elle était ravie, et, bien sûr, le biberon a tout de suite été affecté à son usage personnel. Elle l'a pris systématiquement tous les matins au lit jusqu'à l'âge de 8 ans.

Et n'en déplaise à la pédopsychiatre qui a essayé de me culpabiliser sur ce point, je suis sûre que c'est elle qui avait tout faux ...

une maman

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