Le sujet de "que dire à l'école" est très délicat.
L. avait déjà posé des problèmes à la crèche, et donc, à son entrée à l'école, nous savions déjà qu'il y avait un/des problème(s).
Nous avons préféré ne rien dire à l'école, la situation ne nous semblait pas si grave.
Cependant, quand je suis revenue le chercher au bout d'une heure 30 le jour de la rentrée, la maîtresse m'attendait à la porte et m'a hurlé dans le couloir devant tous les parents : "cet enfant ne peut s'adapter à l'école, il relève de l'éducation spécialisée". Il s'en est suivi une année terriblement difficile, sur laquelle je préfère ne pas revenir.
Quand donc nous avons décidé, suite à cela, de changer les enfants d'école, j'ai discuté avec la pédopsy de L. sur ce qu'il lui semblait judicieux de dire ou taire.
A vrai dire, elle m'a laissé à ma propre réflexion en me disant que soit je ne disais rien, et si ça se passait mal, ça pouvait me retomber dessus, soit je parlais du fait que c'était "un peu difficile" (langage politiquement correct !) et on risquait ou de le refuser, ou de l'attendre au tournant et donc de ne pas réellement lui donner sa chance.
Lors de l'entretien pour l'inscription, j'ai donc fait le choix de juste dire que c'était "un enfant turbulent". Du coup, l'info est passée inaperçue.
L'avantage : mon fils n'était pas "attendu au tournant".
L'inconvénient, et ça n'a pas raté, comme ça s'est TRES vite, TRES mal passé, il m'a clairement été reproché d'avoir voulu cacher que L. posait des problèmes.
Plus d'un an après, je pense que la totale confiance entre la directrice et moi n'est pas encore revenue, et pourtant, Dieu sait ce que j'y travaille...
S.