témoignage

un soutien à l'adoption

ne prétendez pas tout maîtriser...


Une grande spécialiste des troubles de l'attachement, Elizabeth Randolph, parle des "unités de soucis".
Elle dit que quand le comportement d'un enfant nous pose problème, il faut se demander à qui il pose problème : à nous, à l'enfant, à l'enseignant, à ... et laisser à chacun ses "unités de soucis".

Si la chambre de l'enfant n'est pas rangée, s'il n'y retrouve pas ses affaires, est-ce notre problème ou le sien ?
S'il ne se comporte pas bien à l'école, est-ce notre problème ou celui de l'enseignant ? ...

Il y a un problème fondamental dans les relations entre les parents et les enseignants, que j'ai remarqué depuis longtemps avec mes enfants et contre lequel j'ai essayé (avec peu de succès il faut dire) de me battre quand j'étais présidente de l'association des parents de l'école de mes enfants.
Les enseignants ont trop tendance à compter sur les parents pour modifier les comportements scolaires des enfants.
On reçoit des mots dans le journal de classe, on est appelé en réunion de parents pour apprendre que "il ne travaille pas assez", "il n'est pas assez appliqué", "il perturbe la classe", "il faudrait qu'il étudie" ... et autres.
Et nous ? envoyons-nous des mots à l'enseignant pour lui signaler que "il ne range pas sa chambre", "il ne vide pas son assiette", "il ne veut pas décoller de ses jeux vidéo"...
A chacun ses "unités de soucis". Quel moyen réel avons-nous de faire en sorte que notre enfant se comporte mieux en classe ? Et faut-il ajouter aux difficultés de relation en famille les problèmes qui se posent ailleurs que dans la famille ?

Françoise Hallet

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