témoignage

un soutien à l'adoption

la juste distance affective


Actuellement, ce qui "marche" le mieux, ou le moins mal, selon l'humeur, c’est lorsque je suis capable de reconnaître le sentiment qui anime mon fils, sa colère par exemple, de le confirmer dans ce constat et de lui dire qu’elle lui appartient, qu'il peut faire le choix de la déposer pour ne pas disparaître derrière ou sous elle, de la déposer en la symbolisant par un objet, ce qui nous permet à tous les deux de ne pas la confondre avec lui.

Quand malgré tout, les insultes et les divagations continuent à déferler, je lui dis très calmement que je ne prends pas ce qu'il me lance, que c'est à lui et que ça reste chez lui et seulement après je quitte la pièce.

Lui qui a si bien réussi, un temps, à m'entraîner dans cette dérive de rentrer dans son jeu, il se trouve très déconcerté et il m'en veut de ce changement, mais moi je ne me blesse plus (ou de moins en moins) avec ses paroles et je suis tellement mieux !...

C.

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"…je ne prends pas ce qu’il me lance…" Voir histoire ci-dessous :

Le jour où le Bouddha se fit insulter

En effet, un jour dans la foule venue l’écouter, se trouvait un homme que la sainteté de Bouddha exaspérait. Il hurle des insultes à Bouddha, puis s’en va, fulminant de colère.
Longeant les rizières du village, sa colère s’apaise, et petit à petit, un profond sentiment de honte l’envahit. Comment a-t-il pu se comporter ainsi ? Il décide de revenir au village et de demander pardon à Bouddha.
Arrivant devant ce dernier, il se prosterne et demande pardon pour la violence de ses propos. Bouddha, débordant de compassion, le relève, lui expliquant qu’il n’a rien à pardonner. Etonné, l’homme rappelle les injures proférées.
« Que faites-vous si quelqu’un vous tend un objet dont vous n’avez pas usage, ou que vous ne voulez pas ? » demande Bouddha.
« Et bien, je ne le prends simplement pas » remarqua l’homme.
« Que fait alors le donateur ? » s’enquiert Bouddha.
« Ma foi, il garde son objet » répond l’homme
« C’est sans doute pourquoi vous semblez souffrir des injures et des grossièretés que vous avez proférées. Quant à moi, rassurez-vous, je n’ai pas été accablé. Cette violence que vous donniez, il n’y avait personne pour la prendre » répondit le sage.

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