3/6 ans : à l'extérieur

un soutien à l'adoption

Vous cherchez de l'aide hors de la famille :

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dessin de Sarah, 4 ans

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Une aide médicale pour l'enfant

Hormis le bilan de santé indispensable à l'arrivée si vous accueillez un enfant déjà grand, âgé de 3 à 7 ans, en cas de problèmes de comportements, vous pouvez consulter :
- un pédiatre, évidemment
- mais aussi un pédopsychiatre, qui vérifiera si l'enfant lui semble avoir un développement psychique sain ( les troubles de l'attachement étant peu connus, si le premier bilan vous laisse sceptique, n'hésitez pas à consulter un second pédopsychiatre ... Un diagnostic identique vous permettrait ensuite de travailler en confiance avec l'un ou l'autre de ces spécialistes
- un homéopathe (l'homéopathie est notée par plusieurs parents comme très efficace sur les enfants.
- un ethnopsychiatre, si la souffrance psychique de l'enfant vous semble liée à des représentations qui lui viennent de sa culture d'origine (des peurs particulières, des croyances étranges, des rites surprenants ...).
Le centre d'ethnopsychiatrie Georges Devereux à Paris a été créé explicitement en direction des familles adoptives (consultation gratuite)

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Une thérapie corporelle pour l'enfant

D'une manière générale, de nombreux parents constatent une efficacité plus grande des thérapies corporelles que des thérapies classiques, psychanalytiques ou pédopsychiatriques ... (cf ci-dessous "Témoignages" et "Pour en savoir plus".)
Les enfants sortent plus souvent et plus rapidement de ces séances apaisées, sereins.
Même si les effets ne sont pas définitifs, le soulagement pour les parents est très important.
Ces thérapies ont leurs adeptes inconditionnels et leurs détracteurs qui parfois parlent de charlatanisme. Nous ne pouvons que vous conseiller les trois précautions suivantes :
- Prenez des renseignements : les fédérations publient les listes de leurs thérapeutes réellement formés, on peut souvent les obtenir sur internet, parlez-en aussi autour de vous pour avoir les avis d'autres parents, d'autres clients, d'autres patients ...
- Demandez-lui quelles formations il a suivi, à quelle école il se rattache ... et quelles limites il se donne. Un bon thérapeute n'est pas un homme à tout faire, il est capable de dire ce qu'il peut espérer et en combien de temps (du moins après quelques séances). Ne vous laissez pas embarquer dans une aventure au long cours non annoncée et justifiée à l'avance. Contrôlez les progrès. Mais sachez aussi être patient, les miracles en une seule séance sont rares. (Certains thérapeutes sont capables de dire : s'il n'y a pas de progrès visible au bout de 4 ou 5 séances, alors il faudra arrêter, c'est le signe que cela ne relève pas de mes compétences ... ; et c'est un signe de sérieux !
- Offrez-vous une séance pour vous avant d'y emmener votre enfant, afin de vérifier la confiance que vous inspire le professionnel, la qualité humaine que vous sentez en lui (la technique n'est pas tout, l'ouverture à l'autre, la volonté de comprendre l'autre, la modestie ... sont aussi des atouts et des garanties). Vous éviterez ainsi une mauvaise expérience à votre enfant.

Vous pouvez consulter :

- Un ou une psychomotricien(ne), surtout si l'enfant est visiblement en retard dans son développement moteur, ses habiletés manuelles, son équilibre, s'il est gauche, maladroit. Il existe différentes écoles, différents types de formation en psychomotricité.
La méthode Aucouturier semble très appréciée. Si efficace, à consommer sans modération ...

- Mais aussi un praticien de la méthode "Padovan" (rééducation neuro-fonctionnelle).

- Un ostéopathe, si l'enfant est encore très jeune (ostéopathie crânienne).
Chez les médecins ostéopathes, l'ostéopathie crânienne est enseignée en fin de cursus, faites-vous préciser si votre ostéopathe a suivi le cursus complet.
Il existe aussi des ostéopathes non médecins (kinésithérapeutes par exemple) et certains ont une réelle compétence.

- Un thérapeute en EMDR pour traiter les parties post-traumatique du vécu de l'enfant qui peuvent l'empêcher de s'attacher.
Cette thérapie, pratiquée de plus en plus souvent par un médecin psychiatre qui a ajouté cette technique à ses autres compétences (mais aussi par des psychothérapeutes non médecins), semble une des plus efficaces dans le cas de traumatismes vécus dans la petite enfance.
Nous en connaissons plusieurs témoignages : témoignage 1, témoignage 2, témoignage 3

- Un kinésiologue. Les séances sont en principe assez espacées (toutes les quatre à six semaines).

Témoignages sur la kinésiologie.

- Un microkinésithérapeute

- Un étiopathe

Se développent également des techniques inspirées de médecines chinoises, parfois avec des résultats remarquables.
Mais nous manquons encore de recul et de témoignages nombreux et convergents pour attester de leur efficacité.
N’hésitez pas à nous faire part de vos recherches.....

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Une aide psychologique pour l'enfant

Votre enfant souffre, il a besoin d'être soulagé, de parler, d'être compris ... vous vous adressez à un psy ... ou à une institution (CMPP, centre de consultation pour adolescents dépendant d'un hôpital psychiatrique)
Le centre de consultation permet un bilan, offre l'avantage d'un travail d'équipe pluridisciplinaire, mais il est souvent plus difficile d'y obtenir un suivi régulier. Financièrement, c'est une solution intéressante.
Les "psy" exercent aussi en libéral ... C'est en général plus coûteux, mais le suivi peut être régulier.

Ne confondez pas :

- Un psychiatre ou un pédopsychiatre est d'abord un médecin, remboursé par la Sécurité Sociale, habilité à demander une hospitalisation et à rédiger une ordonnance donc à administrer des médicaments (qui régulent le système nerveux), et ils sont les seuls à pouvoir le faire. Ils se sont spécialisés dans les affections mentales, les affections qui touchent le psychisme.
Signalons l'existence (rare) d'ethnopsychiatres, c'est-à-dire de psychiatres qui prennent en compte des particularités culturelles. Ils peuvent être importants lorsque l'enfant arrive déjà grand et victime de traumatismes importants qui ont un rapport étroit avec la culture de son pays d'origine (pays en guerre, deuils particuliers, tabous particuliers). Ces ethnopsychiatres ont souvent une appartenance biculturelle.
Un certain nombre de psychiatres pratiquent aujourd'hui l'EMDR, dont nous parlons aussi en thérapie corporelle.

- Un psychanalyste a lui-même été psychanalysé : l'intériorité du psychisme, l'inconscient sont donc son domaine, sa spécialité. Il ne délivre aucune prescription, aucun médicament ... sauf s'il est aussi psychiatre, ce qui arrive. En ce cas il porte un diagnostic et décide si, dans le cas de tel patient, les médicaments ou la cure analytique lui semblent préférables ; en principe il ne mélange pas ...
S'agissant d'un enfant ou d'un préadolescent, il faut s'adresser à un psychanalyste d'enfant, et le travail se fera à partir de jeux et de dessins, à travers lesquels l'analyste pourra communiquer avec le monde intérieur de l'enfant.

- Un psychothérapeute n'est ni médecin ni analyste, mais travaille lui aussi à soulager les souffrances psychiques, le plus souvent à partir de la parole du patient qu'il écoute et aux propos de qui il réagit. Il existe de nombreuses écoles de psychothérapeutes (gestalt, analyse systémique, rebirth, thérapie familiale etc.), certaines passent aussi par des pratiques corporelles ...
D'une manière générale, mieux vaut se renseigner auprès d'amis qui ont eux-mêmes consulté, car il y a d'excellents psychothérapeutes mais encore faut-il les trouver...
N’ayez pas peur de changer, d’essayer quelqu’un d’autre, si la confiance n’est pas au rendez-vous lors de la première séance, "pour voir". Demandez-leur quelle est leur formation et leur école de référence (s'ils ne peuvent pas en indiquer, c'est un peu inquiétant ; s'ils sont éclectiques, c'est plutôt rassurant, signe qu'ils sont curieux et non sectaires.). Dans le cas de nos enfants adoptés, la pratique d'analyse systémique ou de thérapie familiale présentent des avantages, car c'est bien la relation qui sera au cœur de leur travail.

- Un psychologue clinicien a un diplôme de psychologie (bac + 5) et travaille en institution.
Avec un jeune enfant (six-sept ans) un(e) orthophoniste (voir "pistes à explorer : à l'école") peut constituer un soutien psychologique approprié. Certain(es) ont en effet une très bonne approche psychologique des enfants, une grande finesse d'observation ... alors que peu de " psy " ont une grande expérience des enfants : ils sont souvent plus à l'aise avec les adultes.

Comme pour tous les professionnels, mieux vaut se renseigner, la technique n'est pas tout, loin de là : la qualité humaine de la personne est essentielle.

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Un soutien, une aide psychologique pour le parent

Vous souffrez vous aussi du climat difficile créé par la souffrance de votre enfant, vous avez besoin d'être soutenu...

Ne sous estimez pas votre besoin d'aide, ce que vous vivez est difficile et si vous ne tenez pas bien le coup votre enfant et tout votre entourage risquent d'en souffrir..

- Soit vous trouvez un "psy" qui vous aide en même temps qu'il aide votre enfant, qui vous tient au courant de ce qui se passe pour l'enfant, vous associe à sa thérapie, vous autorise à l'appeler en cas de difficulté, vous tient la tête hors de l'eau

- Soit vous entreprenez une thérapie familiale, et vous travaillez avec l'enfant , avec votre conjoint, éventuellement avec les frères et sœurs, chez le même psy ... (les séances sont alors relativement espacées)

- Soit vous avez un lieu thérapeutique (psychothérapeute en libéral par exemple) totalement personnel

- Soit vous avez un espace de parole dans un groupe (au sein de l'association PETALES, à l'école des parents, dans une association de parents adoptifs, dans un groupe amical ...). La communication au sein du couple est essentielle, mais votre conjoint et vous, vous rencontrez les mêmes problèmes, donc vous avez le même besoin d'une écoute bienveillante et relativement neutre, non impliquée quotidiennement dans les problèmes)
Rendez-vous à la page "liens" pour y trouver différents contacts.

- Soit encore vous participez à un forum Internet de parents adoptifs...

Tout ce qui vous permet d'être soutenu et de ne pas vous sentir seul à porter le poids de ces difficultés a une chance d'être bénéfique pour vous.

témoignage : prenez soin de vous...

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